Une chance ailleurs pour Cayden Primeau? 

LAVAL – Cayden Primeau bénéficierait sans doute d'un nouveau départ dans une autre organisation. C'est le constat qui s'est imposé lors du bilan du Rocket de Laval. 

Primeau, un gentilhomme de 25 ans, n'était pas prêt à le dire publiquement, mais on sentait qu'il en arrivait à la même déduction.

D'abord, Primeau est devenu joueur autonome avec compensation. Ce serait étonnant que l'organisation montréalaise et Primeau souhaitent poursuivre leur association. 

Considérant la présence de Samuel Montembeault, l'émergence de Jakub Dobes et le potentiel à développer de Jacob Fowler, il faudrait que Primeau soit prêt à accepter des miettes pour demeurer dans l'organisation du Canadien. 

Ensuite, Primeau a goûté à la dure réalité du sport professionnel cette saison. Même s'il a rebondi de sublime manière avec le Rocket – après un début laborieux avec le CH – il n'a pas été rappelé. 

À vrai dire, Primeau a été rappelé, mais c'est arrivé durant les séries à titre de police d'assurance. Il a ainsi manqué le début des éliminatoires avec le Rocket ce qui a laissé le filet à Jacob Fowler.  

Par la suite, une rotation s'est installée alors que Primeau avait été époustouflant en saison régulière pour mener le Rocket au sommet du classement. 

« Ça n'a pas été facile. Comme compétiteur, tu veux jouer et surtout en séries. Ce fut assurément éprouvant mentalement de regarder un match de mon divan. Mais ce n'était pas le moment d'être égoïste », a admis Primeau. 

Habituellement, Primeau s'éloigne de tout sujet controversé, mais il a été plus direct cette fois. Il a eu la même approche en parlant de son début de saison avec Montréal. 

« Je ne m'attendais pas à être le premier joueur cédé dans les mineures (après Alex Barré-Boulet). Mais je mentirais de dire que je jouais mon meilleur hockey. Le rendement du club n'était pas le même non plus. En arrivant à Laval, je n'ai pas eu beaucoup de mauvais jours. Tu veux être dans la LNH, mais c'est une bonne occasion d'être avec le Rocket aussi », a-t-il spécifié. 

Le seul sujet qu'il a contourné, c'est son avenir. Il n'a pas voulu dire qu'un changement d'air serait intéressant ou parler de la frustration ressentie cette année. 

« La saison vient de finir, je n'y ai pas tant pensé. Je ne suis pas celui qui décide, Montréal détient mes droits. » 

Mais si Primeau parvient à s'établir dans la LNH, il aura tout un parcours à raconter à ses enfants et ses petits-enfants. Il croit avoir trouvé les réponses nécessaires quand il s'est relevé avec le Rocket. 

« Ça se jouera surtout mentalement. J'ai développé une forteresse mentale avec tout ce qui est arrivé », a-t-il conclu. 

Petite note sur Fowler qui a remercié Primeau de l'avoir bien accueilli. L'espoir du Canadien devant le filet veut continuer de s'adapter à la réalité du hockey professionnel. 

« C'est si différent, ça devient ta vie 24 h par jour. Le jeu est plus rapide. Il ne se passe rien et tout d'un coup une occasion de marquer surgit », a décrit celui qui voit l'appétit des partisans à son endroit comme du support et non de la pression. 

Quelques notes en rafale 

Rafaël Harvey-Pinard, Alex Barré-Boulet et Brandon Gignac ont tous descendu dans la hiérarchie du Canadien cette saison. 

Blessé deux fois à la même jambe, Harvey-Pinard veut retrouver toute son explosion et sa touche offensive durant la saison morte au lieu de trop penser à la LNH. Un changement d'organisation semble plus que plausible pour le sympathique attaquant. 

Barré-Boulet ne sonne pas prêt à s'expatrier en Europe où il est déjà courtisé. 

Gignac n'a joué que 15 parties cette saison. C'est en sollicitant un deuxième avis médical qu'une solution a été trouvée pour son genou, mais il n'en veut à personne. L'Europe pourrait devenir son prochain arrêt. 

Owen Beck a démontré de la polyvalence en jouant à l'aile avec le Rocket. 

Laurent Dauphin a raté la fin du parcours éliminatoire du Rocket en raison d'une commotion cérébrale. 

Le vétéran défenseur Tyler Wotherspoon, qui a été un rouage important cette saison, a vécu l'une des saisons les plus plaisantes de sa carrière avec le Rocket.