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« C'est chez nous ici » - Pascal Vincent

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LAVAL – Le R du logo du Rocket de Laval ne s'était pas transformé en B des Bruins de Boston sur le manteau de Pascal Vincent.

Il s'agissait du dernier poste d'entraîneur-chef disponible dans la LNH. Mais les Bruins ont dévoilé leur choix quelques minutes après la généreuse disponibilité Vincent au bilan du club-école du Tricolore.

Cela dit, avec la magnifique impression laissée par Vincent à sa première saison derrière le banc du Rocket, c'était plus que légitime que son nom soit considéré alors que huit équipes devaient trouver un nouveau pilote.

« Pour quitter cette organisation, ça prendra une offre que je ne peux pas refuser. Je ne sais pas si ça va arriver », a confié Vincent lors du bilan du club-école du Tricolore.

Vincent a parlé ainsi parce qu'il ne sous-estime pas le privilège d'avoir pu diriger une équipe professionnelle dans sa ville natale.

« Faire partie de l'organisation du CH, c'est une chose, mais apprendre à connaître ces gens et en porter les couleurs. J'ai vu l'engouement des partisans du Canadien en séries, je l'ai vécu quand j'étais plus jeune avec Guy Lafleur. Avec le Rocket, c'est au-delà de la LNH ou LAH, c'est chez moi ici », a décrit Vincent en parlant de la chance d'habiter près de ses parents.

Mais, car il y a souvent un mais dans le sport professionnel, Vincent n'a pas fermé la porte à retourner dans la LNH en tant qu'adjoint. Et ce, même s'il a déjà déduit qu'il est un entraîneur-chef dans l'âme.

« S'il y a un poste dans lequel je peux encore grandir et que ce serait le bon contexte, il n'y a pas tant de postes dans LNH », a rappelé Vincent avec justesse.

« Ce qui va se passer dans le futur, je ne sais pas. Aujourd'hui, je suis ici. Ça tourne vite dans le monde du hockey. Retourner dans la LNH, je ne m'en suis jamais caché, c'est l'objectif personnel, mais je l'ai vécu. Est-ce que d'y retourner, c'est vraiment ce que je veux? Faudrait que ce soit la bonne offre, avec le bon contexte », a-t-il ajouté.

À titre d'exemple, Vincent a parlé du bonheur « d'aller à l'école » tous les jours en travaillant auprès de Paul Maurice.

Pardonnez-nous ce départ sur Vincent, mais c'était le grand sujet d'actualité dans la saison épatante de son équipe.

On abordera bientôt la progression de plusieurs jeunes du noyau de la relève montréalaise. Glissons d'abord le bilan de Vincent à propos de Logan Mailloux et Joshua Roy qui ont chacun dû composer avec des défis en 2024-2025.

« Logan et Josh ne s'en venaient pas jouer à Laval cette saison. Mais j'ai été vraiment impressionné par leur manière de réagir. Au niveau émotif, c'est difficile pour ces jeunes. Mais comparativement à un an, ils ont progressé. Ce sont deux excellents joueurs et ils ont bien réagi dans l'adversité. À eux de franchir la prochaine étape, mais c'est très difficile à prévoir », a indiqué Vincent.

« On a des adjoints très forts et les gars sont privilégiés de les avoir pour les aider à se développer. Josh a bénéficié de ça et d'un apprentissage dans un contexte qu'il peut jouer plusieurs minutes sur un trio important. De grandir et de voir ce qui lui manque. On parle de rythme avec Josh, c'est connu », a enchaîné l'entraîneur qui lui a accordé une marge de manœuvre aux erreurs dans la LAH.

« Même chose pour Logan, sa capacité de générer attaque, c'est une chose. Mais tu es un défenseur et tu dois défendre. On a été en mesure de travailler là-dessus. Dan Jacob a fait un boulot extraordinaire avec tous les détails dans son jeu défensif, il a beaucoup progressé », a évoqué l'entraîneur.

Dans le cas de David Reinbacher, il a été limité à 10 parties régulières en raison de sa remise en forme. Heureusement, les séries sont venues sauver la mise pour son développement.

« C'est un jeune homme avec un bon état d'esprit et bon ordinateur qui lit très bien le jeu. Il bouge très bien pour son physique et il est facile à diriger. Il possède un peu plus de hargne que j'anticipais et il ne refuse pas les coups pour réussir des jeux, c'est un indicateur très important pour moi. Il est encore très jeune, il doit devenir plus fort et plus rapide. À partir de là, on pourra voir où son cerveau. Il a joué des matchs importants et ça en dit long à quel point il peut s'ajuster à ce niveau », a souligné Vincent.

Beaucoup de positif, mais une fin amère

L'entraîneur du Rocket aurait pu parler longtemps du positif observé cette saison.

« Avoir un groupe comme ça, je sais que ça n'arrive pas souvent. On n'a pas eu de problème de discipline de toute l‘année, zéro! », a-t-il noté.  

Au niveau individuel, il a parlé de Cayden Primeau qui s'est relevé d'un début difficile, de Jakub Dobes qui a accédé à la LNH, d'Owen Beck qui a su s'imposer physiquement en séries, de Florian Xhekaj qui a explosé les attentes et d'Adam Engstrom qui a impressionné surtout en fin de saison même face à du jeu physique et du cadeau que ça représente de diriger des vétérans comme Rafaël Harvey-Pinard et Alex Barré-Boulet.

N'empêche que le beau parcours du Rocket s'est arrêté par un balayage face à Charlotte en finale d'association. Immédiatement après la défaite, Vincent avait ciblé le développement physique requis pour sa jeune équipe.

La leçon a frappé fort contre les Checkers, mais elle sera payante pour la suite. Certains joueurs ont surpris par leur rendement, mais d'autres n'ont pas aussi bien réussi.

« Mais ça nous dit ce qu'on doit travailler avec eux, ça donne une idée de leur développement », a ciblé Vincent.

La formule n'est pas nouvelle, mais l'entraîneur a rappelé que ses joueurs devaient expérimenter les séries pour comprendre le chemin qui reste à parcourir. Charlotte était la meilleure représentation de l'adversité qui existe dans la LNH.

« C'est important pour l'avenir du Canadien », a-t-il visé.