Xhekaj impressionnant, Reinbacher grandi, Roy honnête

LAVAL – Florian Xhekaj a ébloui, David Reinbacher a retrouvé le sourire en séries et Joshua Roy a admis qu'il doit améliorer son conditionnement physique.

Alors que Xhekaj n'était pas certain de demeurer avec le Rocket de Laval cette saison, il s'est démarqué avec une production de 24 buts et un total de 175 minutes de punition.

Un peu plus et on voyait sa corne de licorne, le qualificatif employé par Nick Bobrov au moment de le repêcher en quatrième ronde en 2023.

« Je suis arrivé assez confiant, je voulais apprendre et me développer comme joueur. Je trouve que j'ai obtenu exactement ce que je souhaitais. Tout le monde a été si accueillant », a jugé Xhekaj qui veut garnir sa charpente cet été.

L'imposant attaquant de 20 ans n'a pas seulement brillé sur la patinoire, il a été en mesure de gérer la pression.

« Il n'avait pas encore joué et les arbitres lui disaient de se calmer. Il y avait des attentes avec son nom », a habilement lancé son entraîneur Pascal Vincent.

« Son lancer est merveilleux, mais je ne connaissais pas son intelligence, c'est la chose qui m'intrigue le plus. De voir qu'il a été capable d'assimiler les enseignements à cette vitesse, à sa première année, avec son nom de famille… Il a cette confiance et il joue sur la ligne. Il n'est pas arrogant, mais il est confiant de pouvoir être le joueur qui réussit. J'ai été plutôt impressionné par lui », a ajouté Vincent.

À titre de précision, ce ne fut pas une demande du Canadien de l'employer au centre et il a affiché de beaux progrès à cette position en plus d'être un coéquipier fort apprécié.

Mailloux en quête de constance

Dans l'ensemble, le bilan de Logan Mailloux a été positif. En vertu d'une progression dans son jeu défensif et dans sa prise de décisions, Mailloux a parfois joué le meilleur hockey de sa carrière professionnelle. 

Cependant, il a trop manqué de constance pour quitter à la maison avec la tête en paix. 

« Ben correct. J'ai connu des hauts et des bas ce qui est normal dans une longue saison. Mon jeu était plus complet que la saison passée », a résumé Mailloux, en français, à titre de bilan.

« J'ai amélioré quelques aspects de mon jeu, mais je dois être encore plus constant pour jouer dans la LNH », a-t-il rapidement ajouté.

En 2024-2025, il a disputé sept matchs avec le grand club. Sans surprise, il en veut davantage la saison prochaine.  

« J'espère demeurer avec l'équipe, je n'ai jamais été aussi proche. D'y goûter quelques fois cette année, c'était bien, ça m'a rendu meilleur », a souhaité Mailloux.

Le défenseur a vanté le travail de l'entraîneur adjoint Daniel Jacob pour le conscientiser à plusieurs détails déterminants.

Tout un défi pour Reinbacher

Alors que Xhekaj avait toutes les raisons de sourire cette saison, David Reinbacher a plutôt eu à expérimenter le côté sombre de la vie d'un athlète professionnel.

Blessé au genou lors d'un match préparatoire avec le Canadien, Reinbacher a dû travailler sa patience. Un défi qui n'est jamais facile à 20 ans.

Cela dit, Reinbacher a affiché un aplomb grandissant lors du bilan du Rocket. S'il a peiné à agir comme spectateur pendant la majorité de la saison, il a vraisemblablement développé de la maturité.

« Tu grandis en tant que personne et comme joueur également. Chaque match a été un boni pour moi », a confié Reinbacher qui a joué 10 matchs réguliers et 13 éliminatoires.

« Quand tu es blessé pour une longue période, ce n'est pas facile. Tu te poses des questions. Avec la blessure, je n'ai pas vécu une période très heureuse, ce n'était pas la meilleure chose qui pouvait arriver, mais j'ai beaucoup appris. Je vais bien prendre soin de mon genou », a ajouté le défenseur droitier.

Il était prévu que Reinbacher rate quelques parties, à partir de son retour, pour épargner son genou.

Cependant, Reinbacher a subi un recul à un certain point. Son genou a nettement progressé, mais il reste encore un petit enjeu par rapport à l'enflure, mais il juge que son genou est rétabli à 99,5%.

« Il y a encore un peu d'enflure qui me dérange légèrement, mais ça fait partie du processus, ce n'était pas une opération facile. Ce sera encore présent cet été dans ma tête. Mais c'est le bon moment pour vérifier que tout est correct. Je pourrai être libre mentalement et me concentrer sur la prochaine étape », a décrit l'Autrichien.

Reinbacher aura profité de cette remise en forme pour aller à l'école du hockey professionnel en demeurant longtemps dans l'entourage du Canadien.

« C'était une très belle occasion pour moi, j'ai été près des joueurs et des entraîneurs. Les gars sont merveilleux et ici aussi. Je regardais beaucoup de vidéos avec les entraîneurs pour étudier des défenseurs. Être dans les réunions, parler des détails, répondre aux questions des entraîneurs. Ce sport se joue beaucoup dans les détails », a-t-il raconté.

Dans les prochains jours, Reinbacher retournera à la maison et il a l'intention de revenir plus tôt que l'an dernier pour s'entraîner avec les spécialistes de l'organisation.

Ça fait donc deux saisons consécutives que Reinbacher doit composer avec des bouleversements. En 2023-2024, la stabilité était manquante avec le club suisse de Kloten.

Grâce aux séries, il se sent mieux mentalement et il a eu le temps de réfléchir aux obstacles depuis son repêchage.

« Ça reste que ce fut deux bonnes années pour grandir. Tu veux connaître les moments plus sombres. J'ai bien hâte au prochain camp, je vais tout donner », a lancé le défenseur.

Roy doit améliorer sa condition physique

Si le Canadien a pu repêcher Joshua Roy en cinquième ronde en 2021, c'est parce qu'il avait perdu des points. Son talent n'a jamais été remis en cause, mais il avait besoin de redoubler d'ardeur.

Roy avait réussi à le faire en faisant la transition avec le Phoenix de Sherbrooke. Il semblait, depuis, sur une lancée.

Par contre, il a ralenti cette saison en ne démontrant pas l'intensité nécessaire pour évoluer dans la LNH. Ses dernières auditions avec le CH n'étaient pas convaincantes.

Dans le jargon, les entraîneurs ont souvent parlé, avec politesse, d'un enjeu avec le rythme (le pace) de son jeu.

Si Vincent a employé cette formule gentille jeudi, l'attaquant de 21 ans a été transparent en parlant de ce qu'il doit améliorer.

« Mon conditionnement (physique) surtout. Pour être toujours impliqué dans le jeu, ça demande ça », a-t-il reconnu avec franchise.