Le Rocket mis en échec pour la 2e fois en 24 heures par les Checkers
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LAVAL – Le Rocket de Laval est dans le trouble. Déclassé dans un deuxième match de suite sur sa patinoire, le club-école du Canadien part pour Charlotte sans avoir convaincu qu'il a ce qu'il faut pour en revenir en vie.
La veille, l'entraîneur-chef Pascal Vincent avait déclaré que ses hommes s'étaient fait donner une « petite leçon ». Jeudi, ils ont échoué le test. Dominés physiquement et psychologiquement, ils ont subi une correction de 5-2 qui ne laisse augurer rien de bon pour la suite.
Les trois prochains matchs de cette finale de l'Est auront lieu en Caroline du Nord. Le match numéro 3, pour lequel la marge d'erreur du Rocket sera pratiquement inexistante, sera disputé dimanche.
Dans ce contexte sombre pour ses troupes, Vincent a tenté de mettre les choses en perspective.
« Charlotte, ils ont battu Hersey en trois matchs. Hershey, ce sont les champions de la Coupe Calder, et ils les ont complètement maltraités physiquement. C'est une très bonne équipe. Collectivement, c'est une équipe avec un bon sens du jeu. Mais les dix premières minutes du match, la façon dont on est sortis, c'est ça qu'on doit embouteiller et utiliser dans le futur. »
Les locaux ont effectivement entrepris le match en prenant le mors aux dents, un bon signe en soi. Brandon Gignac s'est créé quelques bonnes chances de marquer. Le trio de Lucas Condotta a repris où il avait laissé. Celui de Florian Xhekaj semblait s'être présenté pour brasser. Mais plus la chaleur a monté, plus le contrôle des émotions s'est avéré un défi hors de leur portée.
En première période seulement, ils ont donné six minutes d'avantage numérique aux Checkers, qui ont saisi l'occasion pour marquer le premier but. Cet enchaînement a créé un terrain glissant sur lequel le Rocket a peiné à garder son équilibre.
« La première pénalité, [Xavier] Simoneau va au filet, se fait pousser sur leur gardien, prend deux doubles-échecs au visage, un coup de bâton sur la jambe et on se retrouve en désavantage numérique. Déjà là, on est frustrés », a narré Vincent.
« La double mineure à [Joshua Roy] était méritée. On se défend bien, mais on se fait marquer sur un tir dévié et on sait que c'est difficile de créer de l'offensive contre cette équipe. Le premier but a fait mal et on l'a mal géré. On a commencé à vouloir se rattraper tout de suite, mais c'était trop tôt. C'est là que l'expérience aurait pu aider. »
Au début de la deuxième, le Rocket a commis le même péché que la veille en accordant un but pendant un avantage numérique. John Leonard, sur une échappée provoquée par un excès de finesse de Logan Mailloux en entrée de zone, a eu raison de Cayden Primeau.
La chaîne a débarqué peu de temps après. Primeau a mal paru sur deux tirs dirigés vers lui en l'espace de 44 secondes. Il a été remplacé par Jacob Fowler.
Noel Hoefenmayer et David Reinbacher ont sauvé l'honneur du Rocket en troisième période, si on peut s'exprimer ainsi, mais le portrait d'ensemble n'en est pas plus chic.
« C'est juste une question de momentum, a tenté de minimiser Reinbacher. Ce sont eux qui en ont la possession présentement, mais ça sera à nous de le récupérer dimanche. On a de la profondeur, on a du cœur. Si on montre ça, ils n'aimeront pas ça. Il faut juste revenir sur la bonne voie, jouer comme on l'a fait dans les deux rondes précédentes et tout va bien aller. »
Comme si ça n'allait pas assez mal, le Rocket a perdu Laurent Dauphin en deuxième période. Le vétéran a été ébranlé par une dangereuse mise en échec de Marek Alscher devant le banc de son équipe et n'est pas sorti du vestiaire en troisième.
Mailloux a quant à lui passé la dernière période sur le banc. Vincent a prétendu qu'il avait reçu le feu rouge du thérapeute et qu'il ne fallait pas y voir une mesure punitive. S'il dit vrai, le Rocket est présentement à court de trois arrières réguliers avec l'indisponibilité de Tyler Wotherspoon et William Trudeau. Vincent a pris la peine de mentionner que le profil de ces deux absents cadrerait parfaitement avec le type de bourbier dans lequel son équipe est enlisé.
Ajoutez à ce bilan la vulnérabilité évidente de Simoneau et vous avez une équipe qui commence à manquer de ressources pour aller au combat.
« On n'est pas en santé présentement, a reconnu Vincent. On va voir si on pourra compter sur des retours au prochain match, mais c'est aussi ça les séries éliminatoires. »