Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Les Panthers en territoire connu

Publié
Mise à jour

EDMONTON - Matthew Tkachuk aurait bien sûr préféré gagner le premier match de la finale qui les oppose aux Oilers à Edmonton plutôt que d'encaisser le but marqué par Leon Draisaitl avec 31 secondes à faire à la première période de prolongation mercredi.

Le leader des Panthers assure toutefois que cette défaite est loin de miner sa confiance et celle de ses coéquipiers.

« Nous sommes à notre mieux lorsque nous avons le dos au mur; lorsque nous nous retrouvons en milieu hostile. Ce n'est pas un match sans lendemain, mais on doit quand même aborder la deuxième partie avec cette attitude », a lancé Tkachuk à quelques heures du match numéro deux.

Vrai que les Panthers se retrouvent en territoire connu alors qu'ils ont comblé un recul de 0-2 face aux Maple Leafs de Toronto en deuxième ronde avant de les éliminer en sept parties. Ils ont complété deux remontées gagnantes l'an dernier – en finale d'association aux dépens des Rangers et en deuxième ronde aux dépens des Bruins – et une autre en première ronde en 2023.

Mais les Oilers ont démontré lors du premier match qu'ils sont un adversaire plus redoutable que les Leafs.

« Ils ont globalement été meilleurs que nous. On doit le reconnaître et prendre les moyens pour être les meilleurs lors du prochain match. Notre échec avant devra être plus soutenu, nous devrons passer plus de temps dans leur territoire. Mais en fin de compte nous avons perdu en prolongation. Une prolongation au cours de laquelle nous avons obtenu des occasions de marquer. Mais ils ont mieux fini que nous », a poursuivi Tkachuk.

Tkachuk et les Panthers ont bien des raisons d'afficher de la confiance. Après tout, ils ont gagné huit des 12 matchs qu'ils ont disputés sur la route depuis le début des séries.

Cette confiance a toutefois été un brin écorchée par le fait que les Oilers ont réussi à noircir la fiche parfaite de 31 victoires consécutives en séries éliminatoires des Panthers – sous la gouverne de Paul Maurice – lorsqu'ils sont en avance après 20 minutes et 40 minutes de jeu.

Car oui, les Oilers ont comblé un recul de deux buts pour niveler les chances en troisième période, avant de gagner en prolongation.

Aussi impressionnante était la fiche des Panthers, aussi impressionnante est la fiche actuelle des Oilers qui ont réalisé quatre remontées gagnantes en troisième période jusqu'ici en séries et sept remontées gagnantes après avoir tiré de l'arrière à un moment ou l'autre lors des 17 matchs disputés depuis le début des éliminatoires.

Ce n'est pas rien.

« Ils sont meilleurs que l'an dernier à mes yeux, mais nous aussi sommes meilleurs que nous l'étions l'an dernier. C'est serré et c'est normal, car nous formons deux des meilleures équipes de la LNH et nous sommes rendus en finale. Nous n'avons pas profité de l'avantage de la patinoire une seule fois depuis le début des séries. Nous sommes à l'aise sur la route alors que nous abordons les matchs comme si tout le monde était contre nous : les joueurs de l'autre équipe, les 20 000 personnes dans les gradins, les 20 000 autres qui célèbrent autour de l'amphithéâtre. On sait comment faire face à ce genre de situation », a ajouté Tkachuk.

Il est bien placé pour lancer cette affirmation alors que son joueur de centre, Sam Bennett, a marqué deux fois lors du premier match moussant à 12 buts sa récolte depuis le début des séries. Ce qui constitue un record d'équipe chez les Panthers.

Mais mieux encore 11 de ses 12 buts ont été enfilés à l'étranger : à Tampa (3), à Toronto (2), en Caroline (4) et à Edmonton (2).

Maurice moins loquace

Si Mathew Tkachuk, Carter Verhaeghe, Nate Schmidt et Seth Jones étaient loquaces devant les journalistes en fin d'après-midi mercredi, l'entraîneur-chef Paul Maurice l'était moins. Beaucoup moins.

Au lieu de se lancer dans de longues et généreuses réponses, plutôt que d'appuyer ses explications avec des exemples multiples, Maurice s'en est tenu à des réponses très courtes. Il était clairement plus préoccupé par la défaite de mercredi et la préparation du match de vendredi que par les questions des journalistes.

Il a même poliment rappelé à l'ordre le responsable de la conférence de presse qui a accepté deux questions supplémentaires. «Ce n'est pas parce que mes réponses étaient courtes qu'il fallait ajouter deux questions», a lancé Maurice en descendant de la scène où il venait de passer les 10 dernières minutes.

Un signe que les Oilers ont déstabilisé les Panthers avec leur victoire en prolongation de mercredi?

La réponse viendra dans quelques heures...

Et elle ne favorisera pas la Floride si Sergeï Bobrovsky permet aux Oilers de reprendre vie et de réveiller la foule comme il l'a fait mercredi en faisant cadeau du but qui a permis à Viktor Arvidsson d'amorcer la remontée victorieuse complétée en prolongation.