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Échanger Carey Price, une solution parfaite pour le CH?

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Inactif depuis le printemps 2022, le gardien du Canadien Carey Price a déjà affirmé qu'il ne serait pas en mesure d'effectuer un retour sur la patinoire un jour en raison de ses blessures aux genoux et même sans être officiellement à la retraite, Price n'est plus impliqué dans les activités de l'équipe à l'âge de 37 ans.

Alors qu'on se prépare pour la prochaine saison après une participation aux séries éliminatoires, Carey Price, lui, écoulera la dernière année de son dernier contrat avec Montréal.

Son entente de huit ans et 84 M$, finalisée en 2018, viendra à échéance et transporte, avec elle, 10,5 M$ sur la masse salariale du Canadien la saison prochaine.

C'est ce détail comptable qui pourrait forcer la main de l'organisation.

Échanger Price malgré ses blessures

Alors que l'équipe planche sur ses plans l'an prochain, comme les négociations avec le clan Lane Hutson, notamment, plusieurs experts s'entendent pour dire que Kent Hughes sera sans doute très agressif dans ses tentatives d'échanger le contrat de Price à une équipe tentant d'atteindre le plancher salarial l'an prochain.

C'est, après tout, une pratique relativement courante avec des vétérans avec de longs contrats.

Shea Weber, par exemple, a vu son contrat changer de main à plusieurs reprises alors qu'il ne chaussait plus ses patins. Le Canadien, en 2022, a envoyé le vétéran aux Golden Knights en retour d'Evgenii Dadonov. En 2023, Vegas a fait la même chose en envoyant le contrat de Weber aux Coyotes de l'Arizona en retour de Dysin Mayo. Le contrat de Weber est ensuite devenu la propriété du Mammoth de l'Utah lors de la création de l'équipe et, en 2025, c'est finalement aux Blackhawks que le contrat de Weber a été cédé en retour de choix au repêchage.

On vous rappelle que Weber a joué ses derniers matchs avec Montréal lors de la finale de la Coupe Stanley en 2021. Il a été transigé trois fois sans jamais sortir de sa retraite théorique.

Carey Price n'aura pas la même volatilité, mais il pourrait donner toute une flexibilité à Kent Hughes cet été.

Faire de la place dans les livres

Évidemment, les partisans du Canadien n'aiment peut-être pas l'idée de transiger Price, mais comme il est à la retraite en théorie, lever sa clause de non-échange rendrait de fiers services à Montréal dès cet été.

Au moment d'écrire ces lignes, le Canadien possède 8,7 M$ sous le plafond salarial pour la prochaine saison. Des bonis à la performance aux termes d'une bonne campagne ont réduit la marge de manœuvre de Kent Hughes.

Lors des dernières saisons, le Canadien a utilisé la liste des blessés à long terme pour sortir le contrat de Price des calculs immédiats, mais il compte toujours sous le plafond. Par contre, avec l'assignation, le CH peut dépasser le plafond au besoin. Cela dit, dépasser le plafond vient avec des pénalités financières.

En raison de ses bonnes performances, le Canadien doit prévoir verser des bonus la saison prochaine et les bonus comptent sous le plafond salarial. Ivan Demidov, par exemple, pourrait rafler jusqu'à deux millions en argent supplémentaire.

Le contrat de Carey Price, ici, devient un albatros.

En plus, l'équipe devra passer à la table des négos avec Emil Heinman et Jayden Struble, sans parler d'une potentielle extension pour Lane Hutson.

L'été devrait couter cher à Kent Hughes et, en plus, il cherche encore à ajouter un deuxième centre à sa formation.

La solution simple, ici, c'est de trouver une équipe prête à absorber le contrat de Carey Price. Il reste une saison à son contrat et il va recevoir un boni de 5,5 M$ en juillet. Ensuite, reste deux millions en salaire qui sera essentiellement couvert par les assurances.

Une équipe avec de bonnes finances pourrait donc absorber le contrat sans trop dépenser. Reste à savoir ce que Hughes ajoutera à la soupe pour la rendre alléchante.

Sacrifier des choix au repêchage pour avoir le luxe de jouer avec 19,2 M$ sous le plafond salarial cet été, c'est le genre de stratégie qui pourrait propulser le Canadien vers la prochaine étape tout en permettant aux partisans de véritablement faire un deuil sur l'époque Carey Price à Montréal.

Sans crier victoire, disons que ce serait un scénario presque idéal pour Hughes. Obtenir un 2e centre, offrir de nouveaux contrats et ajouter de la profondeur, c'est drôlement plus simple avec près de 20 millions en poches.

Price, par la bande, a déjà affirmé qu'il ne serait pas un obstacle et qu'il lèverait sa clause de non-mouvement puisqu'il n'a pas l'intention de jouer de toute façon et ne serait pas requis de déménager auprès de sa nouvelle équipe.  

Un dossier à suivre.