« Une excellente vitrine pour notre club » - Alexandre Carrier, à L'Antichambre
Le panel de l'Antichambre a reçu de la grande visite mardi soir, alors que le défenseur des Canadiens de Montréal Alexandre Carrier était de passage dans le cadre d'un généreux entretien.
Après une première demi-saison dans les couleurs de l'équipe qui a bercé son enfance, Carrier est revenu sur certains des moments marquants du CH au des derniers mois, en commençant par la série de premier tour disputée face aux Capitals de Washington.
« En un mois, on a eu le temps de décanter et de réfléchir à ce qui devrait être changé, ou au contraire ce qui ne devrait pas être changé », a-t-il estimé d'entrée.
« Pour notre groupe, ç'a été une excellente vitrine. Ça me fait sourire car durant la première période du match no 1, Kaiden Guhle est revenu au banc après une présence et m'a regardé en disant : ‘Hey, ça va vite, hein?' C'est normal! Je suis passé par là moi aussi. Les séries, ça t'amène à un autre niveau, et il faut que tu t'ajustes. Ça prenait ça à notre groupe. C'est précieux afin de nous comparer aux meilleures équipes de la ligue. »
Au fil de l'entrevue, le Québécois de 28 ans a été amené à décrire les prouesses de Lane Hutson et Ivan Demidov, deux étoiles montantes qui seront fondamentales à la suite de la relance du CH.
« On peut en parler longtemps ces deux-là! Ce sont des talents exceptionnels. Dans le cas de Lane, de le voir performer de la sorte et de le faire toute la saison aussi, c'est ce qui est le plus impressionnant. Et on parle beaucoup de son jeu offensif, mais défensivement, il ne donne pas sa place non plus. Il travaille extrêmement fort, il gagne ses batailles contre des gars plus gros. Il est un défenseur très complet malgré son jeune âge », a-t-il insisté.
« Dans le cas de Demidov, ç'a été des attentes énormes directement à son arrivée. Nous, en tant que coéquipiers, on essayait de baisser les attentes. Il arrivait de la Russie à 19 ans, sans posséder le meilleur anglais, et avec un nouveau système de jeu à apprendre, le tout dans un moment où il fallait absolument gagner. (…) Mais il est arrivé comme un pro. On l'a vu, un but et une passe dès sa première période dans la LNH. Nous, sur le banc, on capotait! »
Carrier n'allait pas rater une nouvelle opportunité de souligner l'immense legs de son ami David Savard, dont le départ à la retraite s'est officialisé le mois dernier, après une carrière ponctuée de 870 matchs de saison régulière, de 62 autres en séries d'après-saison, et d'une conquête de la coupe Stanley, en 2021, avec Tampa Bay.
« L'apport de David, c'est bien plus d'une chose. C'est d'être rassembleur, de mettre tout le monde à l'aise. Il prend l'initiative pour aller discuter avec les plus jeunes, pour aller souper avec eux. Il est proche de tout le monde, de ses coéquipiers aux entraîneurs en passant par le staff. Il traite tout le monde de la même façon, et ça en dit long.
« Son positionnement, notamment avec le travail en infériorité numérique, est aussi quelque chose que je garde précieusement. Il a été l'un des meilleurs dans la LNH pour ça. J'ai joué avec Ryan McDonagh, qui est aussi parmi l'élite à ce chapitre. J'ai vu des choses qui se ressemblent beaucoup, comme leurs lectures du jeu et leur habileté à ne jamais se mettre dans le trouble. Si je peux aller chercher ça, avec cette constance qui lui est caractéristique, ce serait gros. »