Tyrice Beverette aime que les gens sous-estiment les Alouettes de Montréal

MONTRÉAL – Ça allait de soi que les Alouettes de Montréal entament leur saison contre les Argonauts de Toronto. Est-ce que les deux équipes vont se croiser en finale de l'Est pour une quatrième année de suite?

On obtiendra la réponse uniquement à la fin octobre, mais les Alouettes voudront utiliser leur ouverture locale, vendredi soir dès 18h30 sur RDS et RDS.ca, pour s'envoler vers cette direction. 

Pour ceux qui l'auraient oublié, en 2024, les Alouettes ont échappé l'occasion de défendre leur titre de la coupe Grey en multipliant les revirements contre les Argonauts. 

Sept mois n'ont pas été suffisants pour oublier ce revers. 

« On veut repartir du bon pied après notre défaite difficile à digérer en finale de l'Est. On réalise qu'on a une autre chance de viser les grands honneurs », a cerné, sans détour, le secondeur Tyrice Beverette. 

Pour le quart-arrière Davis Alexander, c'est à son tour de devenir un acteur influent dans cette rivalité avec Toronto. 

« On veut démarrer la saison en force, s'attaquer à nos adversaires et démontrer ce qu'on peut accomplir », a identifié Alexander comme objectif. 

Depuis trois ans, le champion de l'Est alterne donc entre les Argonauts de Toronto et les Alouettes de Montréal. Ça n'a pas permis aux Alouettes d'entamer la saison 2025 avec un statut de favoris et ça ravit Beverette. 

« Que les gens continuent de nous sous-estimer. C'est ainsi depuis mon arrivée à Montréal et on a toujours confondu les sceptiques. Ça demeure une source de motivation pour nous. On ne s'attend pas à ce que les gens, qui ne sont pas nos partisans, se rangent de notre côté, on veut leur prouver notre valeur », a-t-il noté. 

Autour de Beverette, les changements sont rares en défense. Le géant Shawn Oakman ne passe toutefois par inaperçu au cœur de la ligne défensive. 

« Il va aider d'une tonne de façons. Oui, il y a son leadership avec sa grande expérience, mais je pense d'abord au facteur intimidation avec son immense présence de six pieds huit pouces. Ça peut sembler simpliste, mais ça se peut que le quart adverse ne soit pas toujours en mesure de m'apercevoir, je pourrai en profiter », a visé Beverette. 

En attaque, les Alouettes arboreront finalement un visage modifié. L'ascension d'Alexander avait déjà été annoncée, mais il détient les rênes de cette unité pour la première fois. De plus, les dirigeants ont choisi de libérer le porteur de ballon Walter Fletcher afin de plutôt miser sur Sean Thomas Erlington, Stevie Scott III et Travis Theis. 

« Sean va assumer la plupart du boulot, ça explique notre décision envers Fletcher comme je l'ai déjà dit. Mais on trouve que Stevie et Travis ont les aptitudes pour le compléter. On devrait avoir quelques jeux pour chacun », a indiqué l'entraîneur-chef Jason Maas. 

Par la force des choses, en remplaçant Fletcher, l'unité offensive doit s'assurer de peaufiner son déploiement pour que la machine opère avec l'efficacité d'une McLaren et non d'une Red Bull ou d'une Ferrari. 

« On axe notre préparation sur les détails, c'est la première semaine que l'équipe est véritablement formée. Les joueurs doivent gérer l'anxiété du premier match. Il faut que la concentration soit optimale. Sans oublier que les vétérans n'ont pas joué le deuxième match préparatoire, ils doivent se replacer dans leurs habitudes », a exposé Maas. 

N'empêche que le rendement reposera sur les épaules d'Alexander. Il avait hâte que la saison s'enclenche surtout après la sortie décevante de l'attaque partante au premier match préparatoire. 

« C'est bien de se préparer avec un plan de match établi. Ça fait trois jours déjà que je me prépare spécifiquement pour ce premier match, je me sens prêt mentalement », a-t-il ciblé. 

Il ne reste qu'à le prouver, vendredi soir, alors que les Argonauts devraient miser sur Nick Arbuckle comme quart partant puisque Chad Kelly n'est pas rétabli à 100% de sa blessure subie en finale de l'Est.