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RÉSULTATS

Il est maintenant temps pour Montréal de prouver qu'elle peut faire mieux

Le circuit Gilles-Villeneuve - Getty
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Mise à jour

Montréal espère se racheter lors du prochain week-end du Grand Prix, après que l'événement de l'an dernier a dévié de sa route en raison d'une forte congestion, d'inondations et d'inspections intempestives des terrasses.

La Ville affirme prendre des mesures pour améliorer l'accès au site de Formule 1, situé sur une île artificielle, et pour réduire les problèmes de circulation pendant l'événement international, qui débute le 13 juin.

« Au cours de la dernière année, nous avons examiné chaque problème (…) afin de le résoudre et de trouver des solutions », a affirmé la mairesse de Montréal, Valérie Plante, aux journalistes plus tôt cette semaine. « Nous devons faire mieux, et c'est ce à quoi nous travaillons »

Les organisateurs affirment avoir modernisé les infrastructures de l'île Notre-Dame de Montréal, notamment pour améliorer le drainage. Le service d'incendie de la Ville affirme également collaborer avec les restaurateurs pour s'assurer qu'ils sont prêts à accueillir l'afflux de touristes.

L'année dernière, les inspecteurs des incendies ont provoqué un tollé en fermant brusquement quatre terrasses de restaurants au centre-ville de Montréal lors d'une des soirées les plus achalandées de l'année, car les tentes qui les couvraient avaient été installées trop près des bâtiments.

À l'époque, Mme Plante avait déclaré que l'incident, survenu en plein week-end du Grand Prix, avait terni la réputation de la ville. La fermeture des terrasses, combinée aux inondations sur le site de la course et aux témoignages de foules en colère sur l'île incapables de trouver un moyen de transport pour rentrer en ville. La ministre du Tourisme du Québec s'était dite « très embarrassée » pour la ville et la province après ces nombreux ratés.

Grève des transports

Il est maintenant temps pour Montréal de prouver qu'elle peut faire mieux, malgré une grève des transports qui perturbera le service d'autobus et de métro avant et après l'événement.

Le fiasco de l'an dernier était une «btempête parfaite », a expliqué Caroline Bourgeois, mairesse de l'arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et vice-présidente du comité exécutif de Montréal, responsable des sports et des loisirs.

« C'est déplorable, mais nous avons retroussé nos manches, a-t-elle soutenu en entrevue. En présentant l'édition de cette année, je suis convaincue que ce sera derrière nous. »

Mme Bourgeois a souligné que le Grand Prix est le plus grand événement touristique au Canada. La Formule 1 a estimé que 350 000 personnes ont assisté à la course l'an dernier.

Cette fois-ci, la Ville s'efforce d'éviter la création de nouveaux chantiers la semaine prochaine, a indiqué Mme Bourgeois. Elle a ajouté qu'avant l'édition de l'an dernier, la Ville avait réussi à retirer 600 cônes orange — un symbole familier et souvent décrié de la saison estivale de construction à Montréal — et qu'elle prévoit en retirer encore plus cette année.

Les organisateurs de l'événement ont également annoncé plusieurs changements pour améliorer la circulation sur le site de la course et réduire les risques d'inondation. Une nouvelle application fournira aux spectateurs des mises à jour en temps réel sur la mobilité, la sécurité, la météo et la programmation.

Mme Bourgeois a indiqué que la Ville allait dévoiler plus de détails sur son plan de mobilité pour le Grand Prix la semaine prochaine.

Elle a néanmoins concédé que la grève imminente à la Société de transport de Montréal (STM) était une « source d'inquiétude ». Une grève des travailleurs d'entretien est prévue lundi, pour une durée de neuf jours. Les lignes de bus et de métro circuleront normalement pendant les trois jours de la fin de semaine du Grand Prix, mais le service sera réduit les jours précédant et suivant l'événement.

Mme Bourgeois s'est dite « soulagée » que le service soit maintenu pendant la course. Mais Philippe Jacques, porte-parole de Trajectoire Québec, un organisme de défense des usagers du transport en commun, a rétorqué que la Ville n'avait pas les priorités à la bonne place.

« On privilégie une personne aisée qui vient payer pour regarder les voitures tourner en rond et polluer, par rapport à des personnes qui vont au travail ou à des rendez-vous médicaux », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, un porte-parole du Service des incendies de Montréal affirme que le service a désormais une «nouvelle culture» en matière d'inspection.

La vague de critiques qui a suivi la fermeture des terrasses l'an dernier a été «assurément un électrochoc, un catalyseur», a déclaré Guy Lapointe en entrevue. Il a précisé que cette année, les inspecteurs ont travaillé avec les restaurants pour aménager leurs terrasses à l'avance.

Si des problèmes de sécurité incendie surviennent pendant le week-end du Grand Prix, les responsables enquêteront «de manière beaucoup plus discrète que l'an dernier, tout en conservant une philosophie de soutien», a-t-il ajouté.

« Nous sommes convaincus qu'il n'y aura pas de problème cette année. »

Le Grand Prix du Canada se tiendra à Montréal jusqu'en 2031.