La domination de McLaren à l'épreuve de Barcelone
MONTMELÓ, Espagne – Après la parenthèse à Monaco la semaine dernière, le paddock de F1 retrouve cette fin de semaine un circuit bien plus traditionnel à Barcelone où McLaren tentera de poursuivre sa domination sur un tracé où les qualifications ne conditionneront pas nécessairement le résultat du Grand Prix comme sur le Rocher.
Après avoir été battue à Imola par Max Verstappen (Red Bull), l'écurie championne du monde en titre a bien réagi en Principauté avec la victoire de Lando Norris et la troisième place d'Oscar Piastri, toujours meneur du championnat du monde devant son coéquipier.
McLaren se présente donc en favorite en Catalogne, sur un tracé apprécié des pilotes mais dont l'avenir reste incertain. En effet, même si le circuit catalan dispose encore d'une année de contrat, le GP d'Espagne sera disputé à Madrid à partir de l'an prochain et il semble peu probable que l'Espagne conserve deux courses au-delà de 2026.
« Nous arrivons ici en confiance après notre résultat à Monaco. Le circuit de Barcelona-Catalunya va nous proposer un tout autre défi, avec beaucoup de virages rapides qui sur le papier ne sont pas très favorables à notre voiture. On s'attend à une rude concurrence et à de grosses batailles à l'avant », a prévenu Andrea Stella, le directeur de l'équipe.
Verstappen dans son jardin
Comme souvent cette année, le principal concurrent des monoplaces de couleur papaye devrait être Verstappen. Le quadruple champion du monde en titre est dans son jardin en Catalogne, où il a remporté les trois derniers Grands Prix et où il avait ouvert en 2016 son compteur de victoires en F1 qui affiche désormais 65 succès.
« Je pense que je serai plus à l'aise dans la voiture et donc plus compétitif qu'à Monaco. Ce circuit possède de longs virages et aussi des virages très rapides donc c'est toujours plaisant de piloter ici. J'ai de très bons souvenirs ici et j'espère qu'on pourra exploiter au maximum le potentiel de la voiture pour être performant », a expliqué « Mad Max ».
Ferrari, qui a redressé la barre à Monaco avec la deuxième place de Charles Leclerc, s'attend à une fin de semaine plus difficile pour le retour sur un circuit plus traditionnel.
« Il faut revoir un peu à la baisse nos ambitions ici après une fin de semaine plus positive à Monaco où on a souvent été performant par le passé. Mais cela ne change pas notre approche. Nos réglages sont un peu agressifs cette année et on doit faire avec », a souligné le Monégasque.
Nouveaux ailerons, nouvelle hiérarchie?
Ce dernier GP d'Espagne à Montmeló sera marqué par l'introduction d'une nouvelle régulation sur les ailerons. Avec la mise en place de tests plus poussés, les écuries ne pourront plus jouer autant sur leur flexibilité qui permettait notamment d'améliorer la vitesse de pointe.
Toutes les équipes auront donc un nouvel aileron avant en Catalogne, ce qui pourrait influer sur les performances des uns et des autres. Toutefois, la plupart des pilotes se sont montrés sceptiques jeudi et ne s'attendent pas à une révolution au chronomètre.
« Ça ne changera pas grand chose. Quelques centièmes dans un sens ou dans un autre, ça peut peut-être faire gagner une ou deux positions sur la grille...mais McLaren ne va pas se retrouver huitième et Alpine ne va pas être en tête! On sait ce que cela va changer et c'est plutôt sur le comportement de la voiture », a expliqué le Français Pierre Gasly à l'AFP et L'Équipe.
« Cela va changer quelques petites choses en termes de réglages, mais pas beaucoup pour nous. Je pense qu'il n'y aura pas des gains ou des pertes de temps importants en raison de cette nouvelle règlementation », a abondé Verstappen.
La chaleur pourrait aussi venir rebattre les cartes car 28 degrés à l'ombre sont attendus dimanche et donc beaucoup plus sur la piste, des conditions qui ont tendance à favoriser certaines monoplaces, dont les McLaren.