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RÉSULTATS

Une réussite significative pour Davis Alexander en tant que visage des Alouettes

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MONTRÉAL – Davis Alexander a pensé à son père, cet après-midi, en marchant vers le Stade Percival-Molson. 

Il se préparait à disputer son premier match en tant que pièce maîtresse des Alouettes de Montréal. Alexander ne manque pas de confiance en ses moyens, mais il devait prouver qu'il pouvait gérer cette étape cruciale de sa carrière. 

Et il n'a pas déçu, loin de là. On imagine que son paternel, décédé durant la saison 2024, est revenu dans ses pensées au terme de la victoire convaincante de 28-10 face aux Argonauts de Toronto. 

« Une vingtaine de membres de ma famille ont assisté au match et c'est très précieux pour moi. Je sais que mon père m'accompagne dans chaque étape de mon parcours. J'adore cette ville et nos partisans », a confié Alexander quelques minutes avant d'aller rejoindre ses proches. 

Sa gestion du match a été très affûtée. Il a conservé son identité d'oser de longues passes, il a utilisé sa mobilité pour gagner du temps et il a appuyé sur l'accélérateur à trois reprises pour obtenir des premiers jeux. 

« Je pense que les gens sous-estiment un peu cet aspect. Mais je suis surtout fier de mon leadership auprès de mes coéquipiers », a indiqué le combatif athlète.

S'il a aidé son équipe grâce à sa mobilité, l'entraîneur-chef Jason Maas a reconnu pour qu'il ne souhaite pas le voir courir aussi souvent. Bien sûr, pour réduire quelque peu les risques de blessures, mais également pour qu'il repère encore plus ses receveurs. 

« Je ne pense pas avoir demandé une course de sa part dans ce match. Mais, parfois, il a remarqué que la défense ne s'en méfiait pas et il en a profité. À d'autres moments, il s'est mis à courir un peu vite et j'aurais préféré qu'il ne le fasse pas. Mais chaque quart-arrière qui peut obtenir des premiers jeux par la course, c'est précieux et encore plus quand il peut lancer aussi bien. Il va regarder les images et il va progresser, mais j'aurais aimé qu'il ne court pas aussi souvent », a soupesé Maas. 

Dès vendredi prochain, Alexander pourra démontrer ce qu'il a retenu de cette première partie quand il affrontera le Rouge et Noir à Ottawa. Mais, parmi les autres points positifs, il a été en mesure de compléter des passes à sept cibles différentes. 

La prochaine remarque de Maas pouvait s'appliquer autant à Alexander qu'au plan collectif. 

« On a investi six mois de travail pour obtenir cette première victoire de la saison, ça fait du bien. À partir de maintenant, c'est une semaine à la fois », a noté l'entraîneur. 

Sans en faire une obsession, puisque le premier match de la saison ne pouvait pas effacer l'élimination de 2024 contre les Argos, ce duel était important. 

« Bien sûr, on voulait se reprendre pour nos partisans avec ce qui est arrivé l'an passé. Ça laissait une blessure de finir sur cette note, surtout devant notre public. C'était dur à encaisser, on a montré qu'on a fait nos devoirs pour gagner », a expliqué Alexandre Gagné qui a connu un match mémorable avec sept plaqués sur les unités spéciales. 

Gagné méritait les éloges et il a hérité du titre du joueur du match. Mais Isaac Adeyemi-Berglund a tenu à souligner le boulot de Byron Archambault qui supervise les unités spéciales.  

« On a vu des gars contribuer partout sur les unités, je ne peux pas suffisamment vanter Byron Archambault, il est excellent », a-t-il ciblé. 

L'ailier défensif se faisait un plaisir de noter les bons coups de ses coéquipiers. Mais il venait lui-même de compléter une partie sensationnelle. 

Durant le camp d'entraînement, il nous avait confié qu'il se croyait en mesure d'être encore plus dominant en 2025. Il n'a pas tardé à prouver son point avec quatre plaqués, un sac et un touché défensif déterminant. 

« Tu y penses pendant six mois, c'est surtout agréable de relancer la saison avec ce groupe. On a joué exactement comme on le souhaite », a jugé le numéro 91. 

« Il est une terreur sur le terrain. C'est peut-être le joueur qui travaille le plus fort. Et il a le talent et la robustesse. On continue d'en voir les fruits. C'est toujours excitant de le voir s'illustrer, mais ce n'est jamais une surprise », a conclu Maas.